Fondée par Didier Maillotte et Florence Bulle en 2007 avec le magasin de la Mouillère (Besançon), la Canopée rejoint le réseau Biocoop dès ses débuts, sous statut SARL.
Après l'ouverture d'un deuxième magasin en zone commerciale de Valentin en 2011, Biocoop La Canopée s'installe durablement comme acteur incontournable de la Bio sur le territoire bisontin.
En 2016, l'idée d'une transmission de l'entreprise aux salariés sur le modèle des Société Coopérative et Participative (les SCOP), émerge dans la tête de Florence et Didier. Convaincus du potentiel de l'intelligence collective, ils ouvrent la porte aux salariés qui souhaitent s'impliquer dans la gouvernance de l'entreprise.
Il faudra deux années de discussions et de réflexions pour que La Canopée passe en statut SCOP, intégrant alors 13 des 26 salariés de la structure.
Après l'ouverture du magasin de La Boucle en hyper-centre de Besançon en 2021, et l'intégration de la Biocoop du quartier Vauban à La Canopée en 2024, la coopérative compte aujourd'hui 22 associé.e.s sur 65 salarié.e.s et apprenti.e.s.
Le modèle SCOP repose sur deux piliers : le partage de la prise de décision, et le partage de la valeur ajoutée.
1 - Le partage de la prise de décision
Dans notre SCOP, quelque soit l'ancienneté, le rôle ou la place dans l'entreprise de l'associé.e ; une personne = une voix. Les décisions sont prises à l'issu d'une phase de débat à laquelle chaque associé.e est invité.e à participer.
2 - Le partage de la valeur ajoutée
Tous les ans, les associé.e.s décident du partage du résultat de l'entreprise. Un minimum d'un tiers doit être placé en réserve, quand les deux autres tiers reviennent aux salariés et aux associé.e.s, sous forme de participation et de dividendes. Habituellement, les associés choisissent d'affecter la moitié des bénéfices en réserve, et l'autre moitié en participation.
Il est à noter que la participation est versée à l'ensemble des salarié.e.s de la structure, associé.e.s ou non, au prorata du temps travaillé dans l'année.
Pour intégrer la SCOP, le ou la salarié.e présente sa candidature aux associé.e.s, qui l'inviteront à assister à des réunions, pour qu'il ou elle se familiarise avec le collectif.
Après acceptation par vote en assemblée générale, le ou la nouvel.le associé.e acquiert un minimum de 60 parts sociales, attestant de son engagement financier dans la coopérative.
Une fois associé.e, le ou la salarié.e est convoqué.e à toutes les réunions ou assemblées, mais il ou elle est aussi invité.e à participer à des commissions de travail permanentes ou ponctuelles, à participer à des événements, ou encore à représenter La Canopée à l'extérieur.
L'associé.e connait à l'avance l'ordre du jour de chaque réunion mais il ou elle peut l'abonder en proposant aux au groupe les sujets qui lui semblent pertinents.
Le temps passé pour la SCOP est un temps politique et bénévole. Au-delà de 18H par an, le temps que l'associé y passe pourra être récupéré sous forme de congés l'année suivante.
Après 2 ans d'ancienneté dans la SCOP, l'associé.e peut se présenter au Conseil de Surveillance (voir ci-après).
Notre SCOP ayant franchi le seuil des 20 associés récemment, nous avons dû nous munir d'un nouvel organe de gouvernance : le Conseil de Surveillance. Ce travail de restructuration a été possible grâce à l'accompagnement de l'Union Régionale des Scop.
Le Conseil de Surveillance n'a pas de pouvoir décisionnel. Sa mission est avant tout de vérifier le bon déroulement du travail du gérant par des échanges réguliers avec lui ou elle, et avec les autres associé.e.s.
Il a accès à tous les documents nécessaires à son étude, il peut demander des entretiens avec les parties concernées (expert comptable, contacts avec les services de Biocoop S.A etc...), et doit tous les ans rédiger un rapport à destination de tous les associé.e.s de la structure.
Il est composé d'un minimum de 3 associés élus, et se renouvelle tous les 4 ans par moitié (pour garder une continuité d'expérience parmi ses membres).
Les commissions de travail sont des organes de réflexion sur des thématiques fixées à l'avance, et qui permettent à l'ensemble du collectif de prendre des décisions plus éclairées sans avoir à se saisir de l'intégralité d'un sujet en réunion plénière. Pour autant, le travail qui aboutit des commissions, pour être effectif, doit forcément être validé par un vote des associés. Dans l'éventualité où ceux-ci ne seraient pas satisfaits par la proposition d'une commission, elle devrait se réunir à nouveau pour proposer un nouveau projet.
Elles peuvent être ponctuelles car liées à un événement précis, ou permanentes si elles concernent des aspects récurrents de la vie de la SCOP. Toutes et tous les associé.e.s peuvent y participer sur la base du volontariat, et chaque associé.e peut prendre part à autant de commissions qu'il/elle souhaite.
Quelques exemples de commissions :